ESTACADE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1566
enstacatte « enceinte, champ clos » (
Chaumeau,
Hist. de Berry, 239 d'apr. A. Delboulle ds
R. Hist. litt. Fr. t. 12, p. 141); apr. 1578
estaquade (
Brantôme,
Discours sur les duels, VI, 252 ds
Hug.);
2. 1585
estacada, estacade « digue servant à fermer le passage d'un chenal » (
Granvelle,
Corresp., t. 12, p. 69 ds
Herb., p. 77), attest. isolée; 1671
estacade (
Pomey). Empr. : − soit, avec infl. des représentants de l'a. b. frq.
stakka (a. fr.
estache, ca 1100,
Roland, estaque « pieu, poteau », v.
FEW t. 17, pp. 195b-196a), à l'ital.
steccata « enceinte, palissade » (à l'orig. du fr.
stec(c)ade, fin
xvieet début
xviies.) attesté dep. le
xvies. (Baldini d'apr.
DEI), forme fém. de
steccato « id. », dér. de
stecca « bâton, pieu », du got. *
stikka« id. » (v.
FEW t. 17, p. 231); − soit à l'esp.
estacada (dep. 1492, Nebrija d'apr.
Cor.), dér. de
estaca « pieu », du got. *
stakka; les formes
supra 1566 et 1585 sont respectivement empr. à l'ital. et à l'espagnol.