ESCARPE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1549 (
Rabelais,
La Sciomachie ds
Œuvres, éd. Marty-Laveaux, t. III, p. 409 : l'
escarpe de la muraille). Empr. à l'ital.
scarpa « talus de rempart » (
cf. prov.
escarpa «
id. » en 1552,
Comptes relatifs à la fortification du château de Puget-Théniers [Alpes-Marit., région limitrophe de l'Italie] ds
P. Meyer,
Doc. ling. du Midi de la France, p. 580, n
o23), attesté dep. 1537-40 (F. Guicciardini ds
Tomm.-Bell.), prob. issu p. métaph. de
scarpa « chaussure » (dep.
xiiies. d'apr.
DEI), le talus du rempart pouvant avoir été vu comme le soulier du rempart (
FEW t. 17, p. 101).
Scarpa « chaussure » (d'où fr.
escarpe au
xvies. ds
Hug. et
Gdf. Compl.;
cf. escarpin) représente prob. un gotique *
skarpô adj. « qui se termine en pointe »,
cf. all.
scharf « pointu, tranchant » (
FEW t. 17, p. 101b).