ESCARMOUCHE, subst. fém.
Étymol. et Hist. Ca 1360 (ms. du
xves.)
escharmuches « petit engagement entre des tirailleurs isolés ou des détachements de deux armées » (
J. Le Bel,
Chronique, éd. J. Viard et E. Déprez, t. 1, p. 118); 1369-77
escarmuche (
G. de Machaut,
Prise d'Alexandrie, éd. Mas-Latrie, 4706);
ca 1393
escarmouche (
Ménagier de Paris, I, 68 ds T.-L.). L'orig. du mot dépend en grande partie de la chronol. relative de ses attest. en fr. et en ital. Il est assuré qu'en fr. il se répand dans les années 1360-70; si l'ital.
scaramuccia (début du
xives.
schermugio, scaramugi plur. [Giovanni Villani ds
DEI;
Tomm.-Bell.];
xives.
scaramucce plur. [Matteo Villani,
ibid.] d'orig. obsc., se rattachant peut-être au longobard *
skirmjan « protéger », v.
escrime, avec une finale mal expliquée [v. les hyp. ds
DEI, Prati, Devoto,
EWFS2]) est réellement antérieur, il se pourrait que le fr. l'ait empr. par voie écrite (
cf. le maintien du
-u-). Dans le cas contraire, le mot fr. serait dér. d'
escremie, esquermie « lutte, combat » (
FEW t. 17, p. 119), avec un suff. inexpliqué.