ENTORTILLER, verbe.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1190 « envelopper quelque chose que l'on tortille pour serrer ou pour fermer » (
Renart, éd. M. Roques, br. XI, 12409 : Il en i ot
entorteilliez);
2. 1680
entortiller son stile (
Rich.);
3. 1831 « circonvenir, séduire quelqu'un » (
Balzac,
Peau chagr., p. 150 : se serait laissé
entortiller dans les pièges d'une intrigue). Étant donnée l'ancienneté du mot et l'existence de l'esp.
entortijar (
cf. aussi roum.
intortochia, cat.
entortellar), plutôt issu d'un lat. vulg. *
intŏrtĭliare, dér. de l'adj. lat.
tŏrtĭlis « tortillé, qui s'enroule », formé sur le supin
tortum de
torquere « tourner, tordre » que dér. de
entort, part. passé du verbe a fr.
entordre, chaque correspondant s'étant dans ce cas formé indépendamment dans chacune de ces lang. (v.
REW3, n
o4506).