ENDORMEUR, EUSE, subst.
Étymol. et Hist. [
1. 1299
endormeur de gens (sens obsc.) (s. réf. ds
DG). Il s'agit peut-être du même texte que
La Curne et
Littré citent d'apr.
Du Cange,
s.v. dormitabilis et datent du
xvies. :
Consuet. Mss. S. Genov., fol. 34 v
o:
Endormeur de genz, Fallax, fraudulentus homo];
2. 1680 « flatteur, personne qui trompe » (
Rich. :
endormeur de couleuvres);
3. 1782 « empoisonneur » (L.-S.
Mercier,
Tabl. Paris, t. 3, p. 280);
4. 1801 « personne ennuyeuse » (
S. Mercier,
Néol., t. 1, p. 222);
5. 1849 « celui ou ce qui procure la paix » (
Flaub.,
Tentation, p. 431). Dér. du rad. de
endormir*; suff.
-eur2*.
Cf. le fém.
endormeresse « celle qui trompe » (
ca 1461,
G. Chastellain,
Déprécation pour Pierre de Brezé ds
Œuvres, éd. J. Kervyn de Lettenhove, t. 7, p. 49 : l'
endormeresse des fols).