ENCORE, adv.
Étymol. et Hist. 1. Mil.
xies., adv. de temps exprimant la persistance d'un procès à un moment considéré; ici avec un verbe au prés. signifie « maintenant, à cette heure » (
St Alexis, éd. C. Storey, 360 : Net coneümes n'
uncor net conuissum);
2. 1100 marquant une répétition « aussi, de plus » (
Roland, éd. J. Bédier, 1623 : Sun cumpaignun Gerers ocit
uncore E Berenger e Guiun de Seint Antonie);
3. 1165-70 marquant un renchérissement devant un compar. (
Chr. de Troyes,
Erec, éd. M. Roques, 529 : Mes j'atant
ancor meillor point Que Dex greignor enor li doint);
4. fin
xiies. devant un verbe au subj. exprime une concession (
Sermons St Grégoire sur Ezechiel, 3, 20 ds T.-L. :
ancor soit ceu k'ele est por ceu apeleie prophecie k'ele avancet ceu k'avenir est, si pert ele totevoies la raison de son nom, quant ele parollet ou del tens trespasseit ou del presant);
5. 1532
encore que (
Rabelais,
Pantagruel, ch. 8, éd. Marty-Laveaux, I, p. 254). Du lat. vulg. *
hinc ha (c) hora ou *
hinc ad horam; la forme a. fr.
uncore, oncore est due à l'infl. de
onque, onc*.