EMPORTER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. [
xes. « porter d'un lieu à un autre, prendre avec soi » (
Passion du Christ, éd. d'Arco Silvio Avalle, 343 : A grand honor el l'
en portet, En sos chamsils l'envelopet)];
ca 1280
emporter (
M. de Condé, 7, 168 ds T.-L.);
2. ca 1260 « gagner, obtenir, conquérir » (
Auberon, éd. J. Subrenat, 73 : Le pris en
enporta); 1350
l'emporter (
G. Le Muisis, I, 160 ds T.-L.);
3. 1500 « s'emparer de quelque chose par la force » (
Jean d'Auton,
Chroniques du roi Louis XII, éd. P. L. Jacob, t. 1, chap. XXIII, p. 151);
4. 1541 « avoir pour conséquence » (
Calvin,
Inst. de la Religion chrestienne, V, p. 305 ds
Hug.);
5. 1310 « enlever de force, violemment » (
B. Latin,
Tresor, éd. Chabaille, p. 488, leçon du ms. S);
6. 1632
s'emporter « se laisser aller à des mouvements de passion, de colère » (
Corneille,
La Veuve, V, 6, 1745). Dér. de
porter*; préf.
en-*.