EFFARER, verbe trans.
Étymol. et Hist. [
1. Ca 1200
Preudom qui si ies efferes « troublé, bouleversé » (
Jean Bodel,
Le Jeu de saint Nicolas, éd. A. Henry, 488);
xiiies.
effaree (
Eneas, éd. J. Salverda de Grave, 615, leçon ms. G, picardisant)];
2. 1611
effarer « frapper de terreur » (
Cotgr.); 1895 au fig.
c'est surtout effarant (
Huysmans,
En route, t. 1, p. 188). Étymol. obscure; peut-être doublet, avec métathèse du
r (pic. à l'origine), d'
esfreer, esfraer (v.
effrayer), où l'
e du rad., devant
r, serait devenu
a sous l'infl. de
farouche. L'hyp. d'un dér. du lat. class.
ferus (cf. fier) ou celle d'un empr. au lat. class.
efferatus (d'où a été empr., au
xvies.,
efferé ds
Gdf. et
Hug.) part. passé d'
efferare « rendre farouche », font difficulté notamment du point de vue sém. 1 est une altération pic. de
esfreé (mod. effrayé), cf. éd. cit., pp. 195-196.