DÉVIER, verbe.
Étymol. et Hist. 1) a) 1370-72 fig. intrans. « s'écarter d'un principe, d'une règle » (
Oresme,
Éthiques, éd. A. D. Menut, p. 361, note 6), attest. isolée, à nouv. en 1792 (
Marat,
Pamphlets, Marat, l'ami du peuple, à ses concitoyens les électeurs, p. 326);
b) 1961 part. prés. subst. psychol. sociol.
(Lar. encyclop.); 1966 part. prés. adj. (
P. Fraisse,
La Psychol. expérimentale, Les relations interpersonnelles, VIII, p. 117 ds
Rob. Suppl. : une opinion extrême ou
déviante);
c) 1798 intrans. « se détourner de sa direction »
(Ac.); av. 1845 part. passé (Renauld, sans réf. ds
Besch. : fluides
déviés);
2. av. 1787 trans. « détourner du droit chemin » (M.S., sans réf. ds
Fér. Crit.); 1909 part. prés. adj. phys. (
H. Poincaré,
Mécan. nouv., p. 4 : la force
déviante). Empr. au b. lat.
deviare intrans. « s'écarter du droit chemin (propre et fig.) », trans. « détourner ». Au sens 1 b,
cf. l'angl.
deviant 1928 subst., 1935 adj. ds
NED Suppl.2.