DÉVERGONDER (SE), verbe pronom.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1170 part. passé adj.
desvergondé « qui mène une vie déréglée ». (
B. de Sainte-Maure,
Chron. des ducs de Normandie, éd. C. Fahlin, 14200); [av. 1475 inf. « pousser à la débauche » (G. Chastellain, s. réf. ds
L. Dochez,
Nouv. dict. de la lang. fr.)]; 1530 (
Palsgr., p. 627); 1676 pronom. « se jeter dans la débauche » (
Bensérade,
Métamorphoses d'Ovide en rondeaux, p. 103);
b) 1515 part. passé adj. « qui marque le dévergondage (de quelque chose) » (
Boccace,
Des nobles malheureux, II, 19, f
o45 v
ods
Gdf. Compl.);
2. 1833 fig. part. passé adj. « d'une fantaisie excessive » (
Gautier,
Jeunes Fr., p. 19 ds
Mat., p. 242 : Cela est plus bachique et plus
dévergondé, cela a plus de caractère); 1902 inf. « pousser à la fantaisie » (
Gide,
Immor., p. 458). Dér. avec préf.
dé(s)-* (lat.
dis-); suff.
-é*; dés.
-er, de l'a. fr.
vergonde « vergogne » (1
erquart du
xiiies.,
Reclus de Molliens,
Charité III, 10, Van Hamel ds
Gdf.) réfection de l'a. fr.
vergo(i)ngne* d'apr. le lat.
verecundia.