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notices corrigéescatégorie :
DÉRIVATIF, IVE, adj. et subst. masc.
Étymol. et Hist. xves. gramm. (Donait françois, 3 ds DG : Quant especes sent-ils des mos? Deux : la primitive et la derivative); 1503 méd. esvacuation dérivative (Le Guidon en françois, 281 c, éd. 1534 ds Vaganay ds Rom. Forsch., t. 32, p. 45); 1879 « divertissement » (Loti, Aziyadé, XL, p. 135 ds Rob.). Empr. au b. lat. derivativus « qui dérive, dérivé » (Gramm.).

Mise à jour de la notice étymologique par le programme de recherche TLF-Étym :

Histoire :
I. B. a. adj. « qui est formé par dérivation » (grammaire). Attesté depuis 2e moitié 13e siècle (DonatgS, page 200 : Quantes especes de non sont ? .ij. Quelles ? La primitive et la derivative. La primitive qui se descent de nul, si comme Deus, la derivative qui se descent d'aucun, si comme deitas a Deo). Première attestation lexicographique : 1690 (Furetière1 : Derivatif, ive. adj. Terme de Grammaire. Mot, diction qui tire son origine d'une autre qu'on appelle son primitif). - 
I. B. b. subst. masc. « mot qui est formé par dérivation » (grammaire). Attesté depuis 2e moitié 15e siècle (Gramm5S, page 201 : Est, interest et refert, prins pour pertinet, veullent avoir pour leur suppos le genitis de touttes dictions [mots] casueles, exceptez ego, tu, sui, car en lieu de leurs genitis nous usons des ablatis singuliers ou feminin genre de leurs derivatis, c'est assçavoir mea, tua, sua, nostra et vestra). - 
I. A. adj. « qui opère une dérivation » (médecine). Attesté depuis ca 1472 [dans une traduction du latin d'un traité de médecine en latin médiéval] (GuiChaulB, manuscrit Paris, BNF, fr. 24249, f° 304 v°, traité 7, Antidotaire, doctrine 1, § 1 = Vaganay, RF 32 page 45 : l'esvacuation derivative et assumptive ; cf. au même f°, une 2e attestation : la saignée, c'est assavoir evacuative et derivative ou assumptive). Aux passages correspondants, l'original latin du 14e siècle porte : evacuacione derivativa et assumptiva et flebotomia, scilicet evacuativa et derivativa (GuiChaulMc, volume 1, page 395). - 
II. 0. adj. « qui permet de détourner l'esprit de ses préoccupations (emploi figuré) ». Attesté depuis 1535 [dans une traduction de l'italien] (Dassy, Peregrin, page 59 r°, in Delboulle, RHLF 9 : Toutes les passions derivatives de ceste essence d'amour). - 
II. subst. masc. « moyen qui permet de détourner l'esprit de ses préoccupations (emploi figuré) ». Attesté depuis 1865 (Verne, Terre, page 96, § 11, in Gallica : Heureusement la prudence et l'adresse du président Barbicane conjurèrent ce danger. Les démonstrations personnelles trouvèrent un dérivatif dans les journaux des divers États). - 

Origine :
I. B. a. Transfert linguistique : emprunt au latin derivativus adj. « qui est formé par dérivation » (attesté depuis Charisius [4e siècle], TLL, 5/1, 635). Cet emprunt est attesté en continu depuis la première attestation en français, malgré une certaine rareté de l'emploi du terme. Cf. Von Wartburg in FEW 3, 49b, derivare.
I. B. b. Transfert linguistique : emprunt au latin derivativum subst. neutre « dérivé » (attesté depuis le milieu du 4e siècle chez le grammairien Donat, TLL, 5/1, 636). Cf. Von Wartburg in FEW 3, 49b, derivare.
I. A. Transfert linguistique : emprunt au latin médiéval derivativus adj. « qui opère une dérivation », attesté depuis ca 1250 chez Gilbertus Anglicus, Latham, Dictionary s.v. derivatio ; cf. aussi ci‑dessus GuiChaulMc).A partir de ces trois emprunts on constate une généralisation dans la langue non marquée (II. 0. et II.).


Rédaction TLF 1978 : Équipe diachronique du TLF. - Mise à jour 2008 : Marta Andronache.. - Relecture mise à jour 2008 : Sylvie Bazin-Tacchella ; Éva Buchi ; Gilles Petrequin ; Thomas Städtler ; Nadine Steinfeld.