DÉPONENT, ENTE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. xiiies. adj. (d'apr.
Thurot, p. 185). Empr. au b. lat. gramm.
deponens « déponent » subst., part. prés. de
deponere « déposer, mettre de côté » en lat. class. (le verbe quittant le sens passif).
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Histoire :
1. Adj. « (verbe latin) qui, sous une forme du passif, présente un sens actif » (grammaire). Attesté depuis 2e moitié 13e siècle (DonatgS, page 95, § 47 : La [signification] deponente se descent du verbe deponent et en tret .iij. temps, .j. present, .j. preterit et .j. futur, si come loquens, locutus, locuturus). Première attestation lexicographique : 1690 (Furetière1 : déponent. adj. masc. Terme de la Grammaire Latine, qui se dit des verbes qui n'ont pas toutes les qualitez des verbes communs, qui n'ont point la signification passive, & qui perdent un de leurs participes passifs : comme minor, qui a pour participes minans, minaturus & minatus, & qui n'a point minandus, qui est un participe passif). Plusieurs occurrences des 14e—16e siècles (ca 1325 [Donatm2S, page 123, § 92] ; ca 1440/1470 [DonatuC, page 220] ; 1521 [Fabri, Rhétorique, in GdfC 9, 306b]) témoignent du caractère ininterrompu de la tradition. -
2. Subst. « genre des verbes latins qui, sous une forme du passif, présentent un sens actif » (grammaire). Attesté depuis 2e moitié 13e siècle (DonatgS, page 93, § 30 : Le deponent ha la lettre du passif et le sens de l'actif tanseulement, si come loquor 'je parole', dequor [sic!] 'je suy'). Première attestation lexicographique : 1694 (Ac1 : Deponent, ne se dit que de certains verbes latins qui ont la signification active & la terminaison passive, & qui ont un participe de moins que les autres verbes. Ce verbe est un verbe deponent. Il est quelquefois substantif. C'est un deponent). On relève peu d'attestations intermédiaires entre le 13e et le 17e siècle (ca 1325 [Donatm2S, page 119, § 67] ; 1420/1440 [Donatp2C, page 198]), mais étant donné que l'adjectif est bien attesté depuis des siècles et qu'il forme avec le substantif une unité sémantique, il n'y a pas de raison de supposer que ce dernier soit sorti de l'usage à un moment donné. -
Origine :
Transfert linguistique : emprunt au latin deponens adj. « (verbe) qui, sous une forme du passif, présente un sens actif » (attesté depuis Probus, < part. prés., TLL 5, 583), subst. neutre « verbe qui, sous une forme du passif, présente un sens actif » (attesté depuis Sacerdos, TLL 5, 583). À ajouter FEW 3, 45a, deponere ; cf. Städtler, Grammatiksprache 200.
Rédaction TLF 1978 : Équipe diachronique du TLF. - Mise à jour 2007 : Melanie Lang.. - Relecture mise à jour 2007 : May Plouzeau ; Éva Buchi.