DÉMÊLER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. « Faire cesser l'emmêlement »
1. a) ca 1170
desmedler « séparer et mettre en ordre » (
Wace,
Rou, éd. A. J. Holden, III, 1157), attest. isolée; de nouv. 1497 (
O. de Saint-Gelais,
Ep. d'Ov. ds
Gdf. Compl.);
b) 1538
avoir à démêler qqc. (avec qqn) « être en contestation avec quelqu'un » (
Est.,
s.v. habeo); 2. 1521 « deviner, comprendre » (
Prec. des confer. de Calais ds
Gdf. Compl.), attest. isolée; de nouv. 1643 (
Corneille,
Pompée, I, 3 ds
Œuvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 4, p. 40); 1644
démêler qqc. de/d'avec « le discerner de » (
Id.,
Rodogune, IV, 5,
ibid., p. 487); av. 1654 « reconnaître une personne au milieu d'autres » (
Sarasin,
Poésies ds
Rich. 1680) − 1878,
Ac. B. 1. 1195
desmeler la meslee « mettre fin à un combat » (
Ambroise,
Guerre sainte, 164 ds T.-L.) − 1636
demeler un combat (
Monet); 1475
desmeller un debat « apaiser un différend » (
Archives du Nord, B 1698, f
o16 r
ods
IGLF); 1474
demeslé subst. masc. (
Lettre de Louis XI ds
Bartzsch, p. 62);
2. a) [1463
demeller des causes « mener un procès » (
Ordonnance, ibid., p. 66)]; 1538 « rendre claire, intelligible une affaire compliquée » (
Est.,
s.v. nodus);
b) ca 1490
se desmeler de qqc. (
Ph. de Commynes,
Mémoires, III, 12, éd. J. Calmette, t. 1, p. 250). Dér. de
mêler*; préf.
dé-*. B 1 prob. dér. de
se mêler « s'engager dans un combat » (début
xiies.,
Roland, éd. J. Bédier, 257 − 1675, M
mede Sévigné,
Lettres, éd. Monmerqué, t. 4, p. 34).