DÉFENSE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. Mil.
xiies. « action de se défendre en justice »
defense de plait (
Lois de Guillaume le Conquérant, éd. J. E. Matzke, § 47); 1249 « moyens employés pour défendre sa cause » (
Coutumes d'Amiens ds
Bartsch,
La Langue et la litt. fr., Paris, 1887, 452, 22)
cf. 1595 (
Montaigne,
Essais, éd. A. Thibaudet, livre 1, chap. 3, p. 41 : Sans les [ses braves capitaines] vouloir seulement ouïr en leurs
defences); en partic. 1851 « l'accusé et ses avocats » (
Cournot,
Fondem. connaiss., p. 423 : affirmé par l'accusation, nié par la
défense);
2. a) 1176 « action de se défendre (d'un sentiment) » (
Chr. de Troyes,
Cligès, éd. A. Micha, 521); 1177-78 « id. (dans un combat) » (
Id.,
Chevalier Charrette, éd. M. Roques, 874);
b) 1176 « moyens utilisés pour se défendre (ici créneaux) » (
Id.,
Cligès, 1832 :
desfanses de la tor).
B. a) 1165-70 « objection »
metre desfanse (
Id.,
Erec et Enide, éd. M. Roques, 1747);
b) 1177 « injonction de ne pas faire quelque chose » (
Id.,
Chevalier Lion, éd. M. Roques, 1668). Empr. au b. lat.
defensa « défense », part. passé subst. fém. de
defendere, défendre*.