DÉFAUT, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1165 « manque, pénurie » (
B. de Ste Maure,
Troie, 27352 ds T.-L.);
2. a) 1540 « action de ne pas comparaître devant un juge » (
Yver, p. 647 ds
Littré); 1668 fig.
être en défaut (
Racine,
Plaideurs, I, 3);
b) 1573
condamnez par defaults (
Dupuys,
Dict. fr.-lat.);
3. 1561 vén.
requester le deffaut « rechercher la bonne voie après l'avoir perdue » (
Du Fouilloux,
Vénerie, éd. G. Tilander, 42, 24);
4. 1579
au défaut de (
H. Estienne,
Précellence, éd. E. Huguet, 206);
5. 1652 « endroit le plus faible » (
Rotrou,
Don Lope de Cordone, éd. Viollet-le-Duc, II, 4).
B. 1. 1357 « partie imparfaite d'un objet » (
Guillaume de Machaut,
Œuvres, éd. E. Hoepffner, t. III, p. 136, 3834);
2. 1561 « imperfection physique »
defauts de l'estomach (
A. Mathiolus,
Commentaires sur Dioscoride, trad. par. A. du Pinet, p. 52);
3. 1585 « ce qui est insuffisant, médiocre dans une œuvre » (
N. Du Fail,
Contes d'Eutrapel, éd. J. Assézat, p. 207);
4. 1651-52 « imperfection morale » (
Corneille,
Imitation de J.-C., II, 1 ds
Littré). Prob. issu de l'a. fr.
defaute (début
xiies.,
St Brendan, éd. E.G.R. Waters, 1645), dér. de
défaillir d'apr.
faute*.