DÉCOUVRIR, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. Début
xiies. fig. « révéler, montrer » (
Psautier d'Oxford, éd. Fr. Michel, XXXVI, 5 :
Descuevre al seigneur la tue veie);
2. av. 1558 part. prés. fig.
descouvrant ses cartes (
M. de St Gelays,
Œuvres, éd. P. Blanchemain, I, 252);
3. 1564 « apercevoir d'un lieu » (
Thierry);
4. 1580 « faire connaître le premier une chose ignorée » (
Montaigne,
Essais, éd. A. Thibaudet, I, XXXI, p. 239).
B. 1. Ca 1150 (
Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 9743 :
A descovert granz cous se donnent); 1160-74 « dégarnir de ce qui couvre, protège » (
Wace,
Rou, éd. A.-J. Holden, III, 11010 : De l'escu l'
a descovert);
2. ca 1230 pronom. « se dénuder » (
Eustache le moine, 69 ds T.-L.); 1564
se descovrir devant qqn (coiffure) (
Thierry);
3. 2
emoitié
xiiies. part. passé subst. « les champs et les hautes futaies » (
La Chace du cerf, éd. G. Tilander, 311);
4. 1690 pronom. « devenir plus clair (du temps) » (
Fur.);
5. 1817 part. passé subst. fin. « déficit » (
Stendhal,
Hist. peint. Ital., t. 2, p. 251). Du b. lat.
discooperire « découvrir, mettre à découvert ».