DROGUE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. [Attesté indirectement au
xives. par son dér.
droguerie*].
1. Ca 1462
drocques (var.
drogues) « ingrédient qui sert à la teinture, aux préparations chimiques et pharmaceutiques » (
Villon,
Testament, éd. J. Rychner et A. Henry, 1429);
2. a) 1568 « remède, produit pharmaceutique (souvent péj.) » (
Calepin,
Dict.);
b) 1913 « stupéfiant » (
Colette,
Entrave, p. 31, 83);
3. 1668 « personne, chose dont on fait peu de cas » (
Molière,
L'Avare, II, 5). Mot d'orig. discutée; parmi de nombreuses hyp., les plus vraisemblables le font remonter soit au m. néerl.
droge vate « tonneaux secs » d'où, par substantivation,
droge étant pris pour la désignation du contenu, « produits séchés; drogues » (
Z. fr. Spr. Lit. t. 32, 1, pp. 298-301;
Valkh., pp. 115-117;
REW3, 2776
a,
EWFS2); soit à l'ar.
durawa « balle de blé » (
FEW t. 3, pp. 189-190), cette dernière proposition faisant problème du point de vue phonétique et sémantique.