DOYEN, ENNE, subst.
Étymol. et Hist. 1. 1174-76 relig.
deien (
G. de Pont-Ste-Maxence,
St Thomas, éd. E. Walberg, 1669);
2. ca 1349
li doïens « chef élu d'un corps de métiers » (
Dial. fr.-flam., éd. H. Michelant, E 2 a); 1576 (
Plantin,
Correspondance, V, 109 ds
IGLF : les
Doyens et les anciens de l'imprimerie); [1636
doien des langues an une Vniversité (
Monet)]; 1690
doyen (
Fur. : On appelle aussi en certaines Universitez et Facultez, un
Doyen, celuy qui est esleu pour avoir quelques fonctions et prérogatives dans la Compagnie);
3. 1636 (
Monet :
Doien de Conseillers d'un Parlemant, le plus âgé an la chambre); av. 1660 fig.
doien « celui qui est le plus âgé » (Scarron ds
Rich. 1680); 1680
doien « celui qui est le plus ancien membre d'un corps » (
Rich.). Du lat. chrét.
decanus « dizenier; celui qui a la charge de dix personnes dans un monastère » [b. lat. « chef de dix soldats »], attesté en lat. médiév. aux sens de « maître d'un groupe d'artisans domaniaux » (1047-53 ds
Nierm.) et « doyen d'une gilde » (
ca 1080,
ibid.), « le plus ancien (des évêques) » (1261 ds
Latham :
decanus episcopi).