DISTANCE, subst. fém.
Étymol. et Hist. [
Ca 1175 « désaccord » (
Benoit,
Chr. Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 3850), seulement dans l'Ouest et en ang. au Moy. Âge];
1. a) Ca 1223 « écart, intervalle (dans l'espace) » ici, fig. « degré de séparation entre deux personnes » (
G. de Coincy,
Mir. Vierge, éd. V. F. Kœnig, II, chast 10, 778); av. 1558 « degré de séparation entre deux choses » (
St Gelais,
Œuvres complètes, éd. P. Blanchemain, II, 58); 1844
garder sa distance (
Balzac,
Splend. et mis., p. 309);
b) 1762
à quelque distance de (
J.-J. Rousseau,
Émile, éd. B. Gagnebin et M. Raymond, p. 865);
c) 1827 sp. (
Mack. t. 1, p. 133); 1877
prendre sa distance (
Zola,
Assommoir, p. 533);
2. ca 1450 « écart (dans le temps) » (
Mistere du viel Testament, éd. J. de Rothschild, VII, 4191, I, 159). Empr. au lat. class.
distantia « distance, éloignement », fig. « différence »; à rapprocher de 1 c l'angl.
distance, terme de sp. (turf) dep. 1674
(NED).