DISPOSITION, subst. fém.
Étymol et Hist. A. 1. Ca 1200 « manière de disposer »
divine disposition « plan divin » (
Moralités sur Job ds
Dialogue Grégoire, éd. W. Fœrster, p. 324); d'où début
xiiies. « arrangement » (
Sapientia, ibid., p. 286 : Visible astoit la creature en la
disposition del secle);
2. « manière d'être disposé »
a) début
xives. « état physique » (
Mir. St Louis, XXXVIII, 24 ds
IGLF);
b) ca 1393 « état d'esprit, humeur » (
Ménagier, I, 198 ds T.-L.); d'où av. 1679 « état d'esprit favorable à quelqu'un ou quelque chose » (
Retz,
Mémoires, éd. A. Feillet, J. Gourdault, R. Chantelauze, t. 1, p. 183 : Il me trouva dans les
dispositions de m'attacher à ma profession); 1690 « goût, aptitude pour quelque chose » (
Fur. : ce jeune homme a une grande
disposition pour les armes).
B. 1. Ca 1393 « faculté de disposer de quelque chose » (
Ménagier, I, 229 ds T.-L.);
2. 1417-35 « clause d'un acte juridique » (
Clément de Fauquembergue,
Journal, t. 1, p. 87 ds
IGLF :
disposition de droit commun);
3. av. 1679 « mesures prises en vue d'une certaine fin » (
Retz,
Mémoires, éd. A. Feillet, J. Gourdault, R. Chantelauze, t. 6, p. 39). Empr. au lat. class.
dispositio « arrangement, manière de disposer », qui prit en b. lat. le sens de « clause d'un acte juridique », dér. de
disponere (
disposer*).