DIRECT, ECTE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. [
xiiies. Texte ds
Godef. Suppl. d'apr.
DG; ca 1303-34 (
Le canon sus l'almenach au juif, ms. Rennes, 593, f
o42
cds
Gdf. Compl.)];
1. 1426 adj.
de ligne direcque « directement » (Arch. Nord., B 17639, dossier Douai ds
IGLF); 1563
direct (
Palissy,
De la ville de forteresse, éd. P.-A. Cap. p. 120); 1908 boxe
direct du gauche (
J. Mortane et
A. Linville,
La Boxe, Paris, légende, 4 ds
R. Ling. rom., t. 40, p. 230);
2. « qui est immédiat, sans intermédiaire »
ca 1481 dr.
action directe (
Coquillart,
Droits nouveaux, éd. Ch. d'Héricault, t. 1, p. 60); 1501 généalogie
ligne directe (
Négoc. entre la Fr. et l'Autr., 1, 29 ds
Gdf. Compl.); 1450 dr. féod.
en directe (p. ell. de
seigneurie) (Louis XI,
Lettres, éd. J. Vaesenet et E. Chavaray, t. 1, p. 50); 1581 adj. « immédiat, sans intermédiaire » (
Sibil.,
Contram., p. 191 ds
Gdf. Compl.); 1680 (
Rich. : Une harangue
directe. C'est lorsque l'historien fait parler quelcun qui harangue lui-même); 1680 astrol.
planetes directes (
Rich.); 1790
contribution directe (
Marat,
Pamphlets, Infernal projet des ennemis de la Révolution, p. 200); 1829
impôts directs (
Janin,
Âne mort, p. 17); 1961 télév.
en direct (
Mauriac,
Le Nouveau Bloc-notes, p. 157). Empr. au lat. class.
directus « droit, sans détour » propre et fig., b. lat. « sans intermédiaire » (
Blaise), formé sur le supin
directum de
dirigere (diriger*
).