DEVOIR1, verbe.
Étymol. et Hist. A. Devoir + inf., rôle d'auxil.
1. 842 marque l'obligation, la nécessité (
Serments de Strasbourg ds
Henry, p. 1 :
dift [3
epers. du sing. de l'ind. prés.]); fin
xes.
deveir (
Passion de Clermont, ibid., p. 4, 33);
2. ca 1050 marque le futur (
Alexis, éd. Chr. Storey, 279);
3. ca 1100
devoir marque la probabilité (
Roland, éd. J. Bédier, 389 : Li soens orgoilz le
devreit bien confondre);
4. id. marque un souhait (
ibid., 1149 : Li emperere nos
devreit bien venger);
5. id. marque l'intention (
ibid., 333).
B. Devoir + compl. d'obj. dir.
ca 1155 « être tenu, légalement ou moralement, de donner ou de restituer quelque chose à quelqu'un » (
Wace,
St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 808); av. 1188 « être redevable de quelque chose » (
Partonopeus de Blois, éd. J. Gildea, 6891).
C. Devoir (
à qqn ou
à qqc.)
de + inf. 1784 « être redevable de » (
Beaumarchais,
Mère coupable, I, 8 ds
Littré). Du lat. class.
debĕre, de mêmes sens.