DEVANT1, prép. et adv. Étymol. et Hist. I. Adv. 1. (temporel) xes. de avant « auparavant » ( Sermon sur Jonas, 37 ds Bartsch Chrestomathie, p. 6); ca 1176 devant ( Chrétien de Troyes, Cligès, éd. A. Micha, 4757), demeuré dans certains dial. et dans l'expr. être/rester Gros Jean comme devant (1678, La Fontaine, Fables, VII, 10 ds
Œuvres, éd. H. Régnier, t. 10, p. 154); 2. (spatial) ca 1050 ( St Alexis, éd. Chr. Storey, 357); ca 1176 par devant ( Chr. de Troyes, op. cit., 4549). II. Prép. 1. a) fin xes. davant « du même côté que le visage d'une personne, que le côté visible d'une chose » ( Saint Léger, 41 ds Bartsch Chrestomathie, p. 10) − 1552, Baïf ds Hug.; b) ca 1050 devant ( St Alexis, 361); 1177-81 par devant ( Chrétien de Troyes, Chevalier Lion, éd. M. Roques, 5183); 1181-90 devant que (+ subj.) « avant que » ( Id., Perceval, éd. F. Lecoy, 7806), rare dep. le xviiies.; ca 1460 devant que (+ inf.) « avant de » ( G. Chastellain, Chronique ds
Œuvres, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 1, p. 30), rare dep. le xviies.; 1580 devant que de (+ inf.) « id. » ( Montaigne, Essais, II, 8, éd. A. Thibaudet, p. 429); 2. début xiies. devant « en présence de » ( Roland, éd. J. Bédier, 900); ca 1174 par devant ( G. de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 1558). Composé de de* et de avant*; les formes en de- sont apparues de bonne heure à côté de celles qui commençaient par da-, peut-être sous l'infl. de dessous, dessus, cf. Bourc.-Bourc., 88, IV et Fouché t. 2, p. 425.
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