DERRIÈRE1, prép. et adv.
Étymol. et Hist. A. Prép.
1. a) Ca 1100 « en arrière de, au dos de » (
Roland, éd. J. Bédier, 574 : Sa rereguarde lerrat
derere sei);
b) ca 1625 fig. « à l'abri de » (
D'Aubigné,
Lettres, XLIV, ds
Œuvres complètes, éd. E. Réaume et F. de Caussade, I, 266);
2. 1823 « après » (
Hugo,
Han d'Islande, p. 493 : qui sait d'ailleurs ce qui est
derrière la mort?).
B. Adv.
1. ca 1100 « en arrière » (
Roland, 1832);
2. a) 1174-87
par derrière « par l'arrière » (
Chr. de Troyes,
Perceval, éd. F. Lecoy, 1232 : il li fist par
derriere le sanc et la cervele espandre);
b) 1269-78
par derrière « de façon sournoise » (
J. de Meun,
Rose, éd. F. Lecoy, 9210 : Et
par deriers putain vos claiment). Du b. lat.
deretro, prép. et adv. « derrière », composé de
de, marquant le point de départ et de
retro, adv. et prép. « derrière »; la forme
derrière d'apr.
derrain (v.
dernier).