DENIER, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Fin
xes.
dener « monnaie romaine » (
Passion du Christ, éd. D'Arco S. Avalle, 85);
2. ca 1100
dener « monnaie française » (
Chanson de Roland, éd. J. Bédier, 1262);
3. a) ca 1175
Li deniers saint Piere (
G. de Pont-Sainte-Maxence,
Vie de Saint-Thomas, éd. E. Walberg, 2666);
b) ca 1283
denier Dieu « contribution qui se payait sur tous les marchés et engagements » (
Ph. de Beaumanoir,
Coutumes de Beauvoisis, éd. Beugnot, chap. 34, § 60); 1648
denier à Dieu « arrhes versées pour un marché, une location » (
Scarron,
Virgile travesti, I ds
Littré);
c) 1689
denier de la veuve [
cf. Luc XXI, 1-4] (M
mede Sévigné,
Lettres, à M
mede Grignan, III, 331, éd. Gérard-Gailly ds
Quem. Fichier);
d) [1906
denier du culte (
Lar. d'apr.
Lar. Lang. fr.)]; 1922
(Statuts synodaux de Grenoble ds
Naz,
s.v. denier du culte);
4. ca 1168 plur. « argent » (
Chr. de Troyes,
Erec, éd. M. Roques, 1840);
5. a) 1256 « ancienne mesure de poids » (
A. de Sienne,
Le Régime du corps, éd. L. Landouzy et R. Pépin, p. 72, 25);
b) 1870 « mesure du poids des fils de soie »
(Lar. 19e);
6. 1349 « taux de l'intérêt d'une somme » (
G. de Machaut,
Jugement du roi de Navarre, éd. E. Hoepffner, 413 : pour un
denier vint). Du lat. class.
denarius « denier, pièce d'argent qui, à l'origine, valait dix as; poids d'une drachme attique ».