DATTE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1180
date (
Roman d'Alexandre, éd. Elliott Monographs, t. II, branche III, 3301); 1575
prune de datte (
A. Thevet,
La Cosmographie universelle, X, 17 ds
Hug.); 1600
prune datte (
O. de Serres,
Le Théâtre d'agriculture, VI, 26 ds
Hug.); 1606
datte (
Nicot);
2. loc.
c'est comme des dattes! 1886 (
Courteline,
Les Gaîtés de l'escadron, p. 222). Empr. à l'a. prov.
datil (apr. 1288 ds
Rayn.;
Dauzat 1973;
FEW t. 3, p. 2 b;
Bl.-W.5, 1
rehyp.) plutôt qu'à l'ital.
dattero (av. 1342 ds
Batt.;
REW3, n
o2457;
FEW, loc. cit.; Bl.-W.52
ehyp.) convenant moins bien du point de vue phonét.; l'a. prov. et l'ital. sont issus du lat.
dactylus « datte » lui-même empr. au gr. δ
α
́
κ
τ
υ
λ
ο
ς « doigt » à cause de la forme allongée du fruit. L'intermédiaire d'une lang. rom. est nécessaire pour expliquer la forme fr. (
cf. Fouché, p. 816).