DATIF1, subst. masc.
Étymol. et Hist. [
xiiies. ds
Pt Rob. et
Lar. Lang. fr.]; fin
xives. (
J. Le Fèvre,
Vieille, 109 ds T.-L.). Empr. au lat. impérial des grammairiens
dativus casus (de
dare « donner »), d'où par abrév.
dativus, substantif.
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Histoire :
1. datif subst. masc. « dans les langues à déclinaisons, cas marquant l'attribution ou la destination » (grammaire). Attesté depuis 2e moitié 13e siècle (DonatbS, page 88, § 44 : Je connois la declinoison des patronymiques masculins a ce qu'ele met son nominatif singulier en es, son genitif et son datif singulier en e). Pour l'emploi de datif dans des jeux de mots sur le sens grammatical, cf. DMF2 s.v. ; Städtler, Grammatiksprache, pages 48‑57. -
2. datif éthique loc. nom. masc. « emploi du pronom personnel exprimant l'intérêt pris à l'action par le sujet » (linguistique). Attesté depuis 1867 (Benoist, Virgile, volume 1, page 73, note 6 : Mihi, datif éthique, c.-à‑d. qui, sans être nécessaire au sens, exprime un mouvement vif d’affection, se joint grammaticalement aux deux verbes superas, legis, dont tu est le sujet. Cf. également page 106, note 45). -
Origine :
1. Transfert linguistique : emprunt au latin des grammairiens dativus subst. masc. « troisième cas des déclinaisons latines » (attesté depuis Priscien, TLL 5/1, 40). Ajouter FEW 3, 20a un nouvel article dativus ; cf. Städtler, Grammatiksprache 192‑193.
2. Transfert linguistique : calque du latin scientifique dativus ethicus loc. subst. masc. « datif exprimant l'intérêt pris par le sujet » (forgé en 1841 par l'helléniste allemand Philipp Buttmann, cf. Buttmann, Demosthène, page 203 : dativus ethicus [= Index ; ne se trouve pas dans le texte même]).
Rédaction TLF 1978 : Équipe diachronique du TLF. - Mise à jour 2008 : Thomas Städtler.. - Relecture mise à jour 2008 : Éva Buchi ; Stephen Dörr ; Takeshi Matsumura ; Gilles Petrequin ; Nadine Steinfeld.