DAGUE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1229 « arme de main à lame large, courte et pointue » (
Registre de Saint-Denis, 561, Tanon d'apr. Delboulle ds
R. Hist. litt. Fr. t. 9, p. 469);
2. av. 1573 « premier bois qui pousse sur la tête du cerf ou du daim » (
Jodelle,
Œuvres, t. II, p. 309 ds
IGLF). Orig. obscure. À l'hyp. d'un empr. à un lat. vulg. *
daca, fém. substantivé tiré de
daca spatha « épée dace », par l'intermédiaire de l'ital. ou du prov.
daga (
FEW t. 3, p. 2
a;
Bl.-W.1-5), s'oppose le fait que l'ital. et le prov. ne sont pas attesté av. le
xives. (v.
Lévy Prov. et
Batt.); d'autre part l'expr.
daca spatha (ou
ensis) n'est pas attestée en lat. (v.
TLL). L'ancienneté du mot sur le territoire anglais (
cf. dagger, ca 1200,
Statuts de Guillaume roi d'Écosse ds
Du Cange; lat. médiév.
daca chez le grammairien angl. J. de Garlande,
xiiies., cité par A. Scheler ds
Jahrbuch für romanische und englische Literatur, t. 6, pp. 153-154) conduit à chercher, avec
Cor.,
s.v. daga I, un étymon celt., mais que l'on ne peut identifier avec certitude (v. aussi
Kluge,
s.v. degen2).