DÉTALER, verbe.
Étymol. et Hist. [
xves. [d'apr.
Littré]
destaller « étaler [des marchandises] » (
Godefroy,
Observ. sur Charles VIII, p. 529 ds
La Curne);
xvies. ds
Hug.];
1. ca 1553 « remballer la marchandise étalée » (
R. Hist. litt. Fr., 10, 321 ds
FEW t. 17, p. 207 b); av. 1575 [d'apr. l'éditeur]
(soi) destaller « défaire son étalage » (
Anc. Poés. fr., éd. A. de Montaiglon, VII, 78);
2. [2
equart
xiiies. [ms.
ca 1285]
destaler « écarter » (
Vrai ciment d'amour, 195 ds T.-L.), attest. douteuse]; 1583 « s'enfuir » (
L'Enfer de la mère Cardine ds
Anc. Poés. fr., III, 334). 1 dér. de
étaler* par substitution du préf.
dé(s)- au préf.
é- (
cf. FEW t. 17, p. 207b); 2 prob. issu, par substitution de préf. de l'a. fr.
estaler au sens de « assigner une place à quelqu'un; s'arrêter, prendre position », v.
étaler (
FEW t. 17, p. 209b, note 2) une dérivation de 1 au sens de « remballer la marchandise étalée » semble moins probable.