DÉSOLER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. Fin
xiies.
li aluet desoleit des hommes [desolata ab hominibus praedia] « désertée » (
Dialogue Grégoire, 187, 22 ds T.-L.); 1350
désolées [en parlant d'églises] « dépeuplées, ravagées » (
Gilles Le Muisit, I, 238,
ibid.);
2. 1360-70
désolé adj. « plongé dans l'affliction » (
Baudouin de Sebourc, IV, 306,
ibid.), avec affaiblissement de sens au
xviies. « contrarier, fatiguer »,
cf. 1672 (
Mercure de France, t. I, p. 323 d'apr. F. Baldensperger ds
R. Philol. fr. t. 17, p. 293); 1767
désolant « insupportable, décourageant » [d'une pers.] (
J.-J. Rousseau,
Confessions, II ds
Littré). Empr. au lat. class.
desolare (desolus) « dépeupler, ravager » et au part. « déserté, abandonné, privé de », le mot ayant été en b. lat. opposé à
consolare (desolare) [desolare : solacium auferre], v.
Ern.-Meillet.