DÉMANGER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. a) 1227 « ronger, mordre, dévorer » (
G. de Coinci,
Miracles, éd. V. F. Kœnig,
Mir. ND, I Mir 11, 926 et 1012) − 1571 (
Belleforest,
Secr. de l'Agric., p. 31 ds
Gdf.);
b) dernier quart
xiiies. « picoter, faire sentir ou sentir une démangeaison » (
Lexique Abavus ms. Douai 62, éd. ds
M. Roques,
Lexique fr. du Moy.-Age, t. 1, p. 54, 2122);
2. xiiies. [date ms.] au fig. « tourmenter, obséder, exciter » (
Herbert,
Lucidaire, Richel. 2168, f
o233 v
ods
Gdf.), attest. isolée;
xves.
id. (
Eloy d'Amerval,
Diablerie, éd. Ch. F. Ward, 59 a ds
IGLF);
xvies. « exciter, pousser à agir » (
Du Bellay,
Œuvres, éd. H. Chamard, IV, 194,
ibid. : Tousjours le style te
demange). Dér. de
manger*; préf.
dé-* (lat. de).