DÉFIER2(SE), verbe pronom.
Étymol. et Hist. I. 1. Ca 1100
desfier « inviter à venir se mesurer contre un adversaire » (
Roland, éd. J. Bédier, 326);
2. av. 1560
de ffier « ne pas craindre la lutte avec; braver » (
Du Bellay,
Œuvres, éd. H. Chamard, II, 224 ds
IGLF); 1661
defier (qqn) de « le mettre au défi de faire quelque chose dont on le croit incapable » (
Molière,
École des maris, II, 7, 664).
II. Ca 1130
desfier « renier, abandonner » (
Couronnement Louis, 808 ds T.-L.) −
xiiies. ds T.-L.;
ca 1262
soi de ffier de « ne pas avoir confiance, se méfier de » (
J. Le Marchand,
Mir. N. D. Chartres, 172 ds T.-L.). Dér. de
fier*; préf.
dé-*; avec prob. infl. du lat. class.
diffidere « ne pas se fier à » pour II;
cf. l'a. fr.
difier de même sens (fin
xiies. ds T.-L.).