DÉBORDER, verbe.
Étymol. et Hist. A. xiiies.
escur desborder « dont le bord a été arraché » (
Benoit de Ste-Maure,
Le Roman de Troie, éd. L. Constans, 17165, var. mas. K pour
desbocler); 1680 « ôter la bordure » (
Rich.); 1863
déborder un lit (
Littré).
B. 1. xiiies. « se répandre par dessus les bords » [en parlant d'une rivière] (Arch. Nord B 1714, fol. 9 v
ods
IGLF);
2. 1636 trans.
déborder un mur « dépasser par les bords » (
Monet); 1763 au fig. « dépasser »
le sujet débordait l'ouvrage (
Le Mierre,
La Peinture, Avent I ds
Gohin, p. 343);
3. 1491
desbordé « dissolu » (
Ph. de Commynes,
Mémoires, éd. J. Calmette, t. I, p. 209); 1541
se déborder en intempérance « se livrer sans frein à ses passions » (
Calvin,
Instit., II, p. 42 ds
Hug.). A dér. de
border*; préf.
dé-*. B dér. de
bord*; préf.
dé-*; dés.
-er.