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CRISE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. xives. [éd. 1495] crisim méd. (B. de Gordon, Pratique, II, 25 ds Gdf.); 1478 méd. (N. Panis, trad. de la Grande Chirurgie de G. de Chauliac, f. 34 ds Sigurs, p. 336); 2. p. ext. av. 1685 « accès psychologique à manifestations violentes » crises de passions (Guilleragues à Racine, Lettres de Racine, 6erecueil ds Littré); 1825 crise de nerfs (Brillat-Sav., Physiol. goût, p. 303); 3. p. anal. 1690 (Fur. : Crise, se dit figurément en choses morales. Cette intrigue est dans sa crise [...] ce procès est dans sa crise); 1762 « phase grave dans l'évolution des choses » (J.-J. Rousseau, Émile, III ds Littré : Nous approchons de l'état de crise et du siècle des révolutions); 1814 crise politique (Jouy, Hermite, t. 5, p. 182); 1823 crise financière (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, p. 186); 1837 crises commerciales (Balzac, C. Birotteau, p. 257). Empr. au lat. impérial crisis [acc. crisin d'où fr. crisin] « phase grave d'une maladie » (gr. κ ρ ι ́ σ ι ς de même sens).