CRAQUER1, verbe intrans.
Étymol. et Hist. A. Intrans.
1. a) 1544 « émettre un bruit sec et répété (en parlant d'un oiseau, avec son bec) » (
L'Arcadie de Sonnazar, trad. I. Martin, 108 v
od'apr. Vaganay ds
R. Et. rab., t. 9, p. 304);
b) 1546 plus gén. « produire un bruit sec » (
Palmerin d'Olive, 226 a d'apr. Vaganay ds
Rom. Forsch., t. 32, p. 38);
2. a) 1662 « se briser » (
Pascal,
Pensées, I, 1, éd. Lahure ds
Littré);
b) 1806-07 « aller à sa destruction, se décomposer (en parlant d'une association, d'une entreprise, de toute réalité socio-économique) » (
J. de Maistre,
Corresp., t. 2, p. 352);
c) 1847 « ne plus tenir le coup, céder au désespoir » (
Balzac,
Splend. et mis., p. 510).
B. Trans.
1. 1908 « faire céder, faire se rompre » (
Hamp,
Marée, p. 59);
2. 1908
craquer une allumette (
G. Leroux,
Parfum, p. 130). Dér. de l'onomat.
crac*. L'emploi du verbe à propos des réalités socio-économiques (2 b) est à rapprocher de l'angl.
to crack connaissant de tels emplois dès le
xviies.
(NED).