CRAN1, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. xies.
cr(e)ns (
Raschi Blondh., p. 271);
xiiies. [date ms.]
cren « entaille, encoche » (
Chr. de Troyes,
Chevalier charrette, var. ms. Vatican, éd. W. Foerster, 7098); fin
xiiie-début
xives.
cran (
Renart, V, 100, var. ms. B, éd. Martin, t. 3, p. 149);
2. a) 1672 « entaille délimitant les dents d'une pièce dentelée » d'où au fig. « degré »
baisser d'un cran (
La Fontaine,
Virelai sur les Hollandois, 16, éd. A. Régnier,
Œuvres, t. 7, p. 433);
b) 1676
monter d'un cran (M
mede Sévigné,
Lettres ds
Sommer Sévigné);
c) 1880
à cran « exaspéré » (au cran du plus haut degré, en état de tension extrême) (
Brissac,
Souv. prison et bagne, p. 44);
3. 1879 arg. milit. « jour de punition » (p. allus. à l'entaille faite pour marquer quelque chose) (31
ed'Artillerie au Mans d'apr.
Esnault,
Notes inéd., 1956). Déverbal de
créner*.