COUPEROSE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1280 chim. (
Clef d'amors, 3068 ds T.-L.);
2. 1530 pathol. (
J. Gœurot,
Summaire... ds
Quem. Fichier). Orig. obsc. Peut-être adaptation du lat. médiév. :
ca 1215
cuperosum, av. 1250
cuprosa et
cuperosa (domaine angl.,
Latham),
coporosa, cupurosa (domaine germ.,
Diefenbach,
Novum glossarium latino-germanicum), soit composé du lat.
cuprum « cuivre » et de
rosa « rose » [la buée s'élevant du cuivre en fusion, rappelant par ses couleurs le chatoiement d'une fleur] d'apr. le gr. χ
α
́
λ
κ
α
ν
θ
ο
ν « couperose » proprement « fleur de cuivre », soit, moins prob., issu par altération d'apr.
rosa, de
coprosa [s.-ent. p. ex.
aqua] dér. en
-osus de
cuprum. Les rapports du fr. avec les correspondants germ. sont difficiles à établir : le m. néerl.
coperrose, Verdam (
coperose, 1577 ds
de Vries Nederl.) est, prob. pour des raisons chronol., considéré par De Vries comme empr. au fr. (
cf. l'opinion inverse de
Barb. Misc. 8, n
o12 et de
FEW t. 16, p. 344), mais le m. fr. de type
coperos(t), masc. (
xive-
xvies. ds
Gdf. Compl., v. aussi
Barb.,
loc. cit.) ne peut qu'être empr. au m. néerl.
coperroot, copperrost (
Verdam, Barb. Misc.). Le vieil angl.
coperose (
ca 1440,
NED) de même que l'esp.
caparrosa (1495,
Cor.), l'ital.
copparrosa (
xvies.,
DEI) sont prob. empr. au français. 2 prob. issu de 1 p. anal.; l'angl.
coppernose pathol. ne date que de 1606.