COUDRE1, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1160
coldre « assembler au moyen d'un fil passé par une aiguille » (
Eneas, éd. Salverda de Grave, 7085); d'où expr. fin
xves. [requérir]
bouche cousue (
Farce du Pont-aux-Asgnes ds Anc. théâtre fr., éd. Viollet-le-Duc, t. 2, p. 44); 1677
cousu de fil blanc (
Miège); 1857
machine à coudre (
Chesn.);
b) 1661 fig. « assembler, joindre sans art (ici les divers éléments d'une pièce de théâtre) » (
Molière,
Les Fâcheux, Avertissement);
c) 1835 « enfermer dans une enveloppe cousue »
coudre qqn dans un linceul (
Balzac,
Goriot, p. 306);
2. 1160-70 « ficher, enferrer » (
Wace,
Rou, éd. A. J. Holden, 3
epart., vers 8745), d'où emploi techn. p. ex. 1845
coudre un treillage (
Besch.). D'un lat. vulg. *
cosere, réfection du class.
cōnsuere (dér. de
suere « coudre »).