COTON, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. a) Ca 1160 « duvet végétal » (
Enéas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 7449);
b) 1671 fig.
mettre, élever dans du coton (M
mede Sévigné,
Lettres, éd. M. Monmerqué, t. 2, p. 167);
c) 1839 fig.
jambes en coton (
Stendhal,
Chartreuse, p. 366 : Ses jambes lui semblaient comme du
coton); 1877
guibolles de coton (
Zola,
loc. cit.);
d) 1846 fig.
filer un mauvais coton (
Monnier,
Scènes pop., II, 27 ds
Quem. Fichier),
2. ca 1165
cotun « fil, étoffe de coton » (
B. de Sainte-Maure,
Roman de Troie, éd. L. Constans, 7907 [var.]);
3. 1680 « arbre qui porte le coton » (
Rich.) − 1771
(Trév.), remplacé par
cotonnier. B. 1. 1574 bot. « duvet de certaines plantes » (
R. Belleau,
Odes d'Anacréon, Œuvres, I, 26 ds
IGLF);
2. 1916 arg. milit. « nuage » (
Cartault,
Feuillets de campagne ds
Esn. Poilu 1919, p. 175);
3. 1890 adj. arg. « embrouillé, difficile » (
Esn.). Empr. à l'ar.
quṭun, « coton » par l'intermédiaire de l'ital.
cotone (
cf. lat. médiév.
cutto à Gênes en 1156 et
cutuneus en Sicile en 1144 d'apr.
Vidos 1939, pp. 336-338). La culture de cette plante a été introduite en Sicile et en Andalousie par les Arabes au
xiies. (
FEW t. 19, p. 102
b,
s.v. quṭun).