CORROMPRE, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1160-74 « séduire, violer (une femme) » (
Wace,
Rou, éd. A. J. Holden, II, 4257); réputé ,,vx`` ds
Nouv. Lar. ill.;
2. a) 1165-70 « altérer un texte » (
Chr. de Troyes,
Erec et Enide, éd. M. Roques, 21);
b) 1216 intrans. « s'altérer par décomposition » (
Anger,
Trad. Vie St Grégoire, 747 ds T.-L.);
3. a) 1172-74 « pervertir, altérer (moralement) » (
G. de Pont-Ste-Maxence,
St Thomas, éd. E. Walberg, 2768 : ... li pullent sels qui l'esperit
corrunt);
b) 1283 « engager quelqu'un par des dons, des promesses, à agir contre sa conscience, son devoir » (
Ph. de Beaumanoir,
Coutumes Beauvaisis, éd. A. Salmon, § 1246). Empr. au lat. class.
corrumpere (<
rumpere « rompre, briser » et
cum intensif) « détruire, anéantir, altérer (physiquement ou moralement) ».