CORNE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1120 « excroissance dure et pointue qui pousse sur la tête de certains mammifères » (ici d'un animal fabuleux d'aspect analogue) (
Ph. de Thaun,
Bestiaire, éd. E. Walberg, 763);
2. id. p. anal., du capricorne, signe du zodiaque (
Id.,
Comput, 1787 ds T.-L.); 1330-32 d'un limaçon (
G. de Digulleville,
Vie humaine, 755-56 ds T.-L.);
3. ca 1341 instrument de mus. (
G. de Machaut,
Remède de Fortune, éd. E. Hoepffner, 3982);
4. xves. plur. attribut des maris trompés (d'apr.
FEW, t. 2, p. 1202 a);
5. 1559
corne d'abondance (
Amyot,
P. Aem., 55 ds
Littré).
B. 1. 1194-97 « chaque extrémité pointue d'une mitre » (
Hélinant de Froidmont,
Vers de la mort, éd. F. Wulff et E. Walberg, XIX, 11);
2. ca 1265 « chaque extrémité du croissant de la lune » (
Brunet Latin,
Trésor, éd. J. Carmody, I, 115, 29).
C. Ca 1340 « substance dure constituée par ces cornes de mammifères » (
Livre des métiers, dialogues fr. flam., E 4a ds T.-L.). Du lat. vulg. *
corna, class.
cornua, plur. de
cornu (cor*
), considéré comme fém. singulier.