COQUILLARD, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1455
coquillar « gueux, malfaiteur » (
Procès des Coquillars ds
Sain. Arg., p. 191 : et appellent iceux galans les
Coquillars qui est a entendre les Compaignons de le Coquille); 1628
coquillard « mendiant se faisant passer pour un pèlerin de Saint-Jacques » (
Jargon ou Langage de l'Argot réformé, ibid.);
2. 1878 arg.
s'en tamponner le coquillard « s'en battre l'œil » (
Rigaud,
Dict. jarg. paris., p. 97). 1 dér. de
Coquille (coquille*
), nom d'une association de malfaiteurs qui, au
xves., avait ses apprentis, son maître et son chef appelé
Roi de la Coquille et qui, entre autres, mettaient en gage des bijoux truqués (v.
Sain. Sources arg., p. 16) : la bande avait pris ce nom, soit à partir de l'expr.
vendre ses coquilles « tromper », soit parce que ses membres se faisaient parfois passer pour des pèlerins de Saint-Jacques; 2 dér. de
coquille* pris prob. dans un sens obscène (
coquille « membre viril » au
xvies. et « sexe de la femme » aux
xviie-
xviiies. d'apr.
FEW t. 2, p. 1002 a;
cf. sens arg. d'
œil).