COOLIE, subst. masc.
Étymol. et Hist. [1638 
Colles, plur. caste de la région de Goudjerate à l'ouest de l'Inde (
Hist. de la navigation de J. Hugues de Lindschot, hollandois aux Indes orientales [trad. du néerl. nombreux mots port., v. 
Arv., p. 47] p. 52 ds 
Dalg., 
s.v. coles); 1666 
colys plur. (
Thevenot, 
Voyage, III, p. 21, 
ibid.); 1758 
Coulis (
J. H. Grose, 
Voy. aux Indes Or., p. 208 ds 
König, p. 82)]; 1791 
coulis plur. (
B. de St-Pierre, 
Chaum. ind., p. 15, 
ibid.); 1857 
coolie (
Fridolin, 
Rev. des 2 Mondes, VII, 359, 
ibid.).  Orig. incertaine; peut-être à identifier avec le goujratimarathe 
kūlī, nom d'une peuplade du Goudjerate au nord de Bombay, dont les membres, pauvres paysans, étaient réputés comme pillards et voleurs de grands chemins (
cf. Voyages de F. Bernier, t. 1, 1830, p. 127). Les Portugais qui attestent le mot dep. 1554 comme ethnique et 1581 au sens de « portefaix » (
Dalg.) l'ont véhiculé au sud de l'Inde et en Chine, parages où il a peut-être été empr. par l'angl. (1609 ethnique, 1638 nom commun ds 
NED). La forme 
colles 1638 est portugaise. Les formes fr. ultérieures sont peut-être empr. par l'intermédiaire de l'anglais.