CONVERTIR, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. 1
remoitié du
xes. « amener à une croyance, à une religion » (
Sermon sur Jonas, 11 ds
Bartsch Chrestomathie, p. 5 : Jonas profeta cel populum habuit pretiet et
convers); 2
emoitié du
xiiies. part. passé subst. (
Gaufrey, éd. F. Guessard et P. Chabaille, 2356); av. 1778
prêcher (à) un converti (Voltaire, sans réf. ds
Lar. 19e);
2. fin du
xiies. « ramener à une foi réelle, une conversion de vie » (
Sermons de Saint Bernard, p. 136, éd. W. Foerster); 1689-91 part. prés. adj.
grâce convertissante (
Bossuet,
Avertissements aux protestants, 2 ds
Littré);
3. 1454-58 « amener à de nouveaux sentiments » (
G. Chastellain,
Œuvres, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 3, 127, 11); 1793 part. passé adj. « qui vient d'adhérer à un nouveau parti » (
Robespierre,
Discours, part. 4,
Jugement de Louis XVI, p. 91).
B. 1. ca 1120 « changer une chose en une autre » (
Psautier d'Oxford, éd. F. Michel, 29, 14);
2. 1690 log. (
Fur.);
3. 1690 fin.
convertir une rente (
Fur.);
4. 1872 math.
convertir une fraction (
Lar. 19e, s.v. fraction, p. 694a). Empr. au lat. class.
convertere « tourner, faire retourner; changer » lat. chrét. « ramener à de meilleurs sentiments, remettre sur la bonne voie ».