CONTER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. Début
xies. forme prov.
comptar « relater [en énumérant des faits, des événements] » (
Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 447); 1125-30
conter (
Paraphrase du Cantique des Cantiques, vers 10 ds
Altfranzösisches Übungsbuch, éd. W. Foerster et E. Koschwitz, p. 163);
2. 1595
en conter de belles (
Montaigne,
Essais, livre 2, chap. 12, éd. A. Thibaudet, p. 626); 1606
en compter à qqn (
Nicot,
s.v. compter); 1637
en conter (à une femme) « (la) courtiser » (
Corn.,
Place Roy., I, 3 ds
Livet Molière); 1667
conter des fleurettes (
Molière,
Le Sicilien, scène XIII);
3. 1671 « dire une histoire imaginaire pour distraire » (
La Fontaine,
Nouvelle, Les Oies de frère Philippe, éd. H. Régnier, t. 5, p. 12). Empr. au lat. class.
computare (compter*
), attesté en lat. médiév. au sens de « narrer » (906 ds
Du Cange t. 2, p. 473a), le développement sém. s'étant fait à partir de « compter, énumérer ».