CONSUMER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. 1120-50 « détruire » (
Vers del Juise, 392 ds T.-L. : Mes cors
fut consumeiz); en partic. 1562 (
Calvin,
Serm. s. le Deuter., p. 1122b : Dieu est appellé un
feu consumant); 1690 (
Fur. : Il a une fièvre lente qui le
consume);
2. p. ext. 1448
consumer son temps (Arch. Nord, B 1684, fol. 45 ds
IGLF).
B. 1538 « faire disparaître par l'usage » (
Est.) −
Trév. 1771. Empr. au lat. class.
consumere (de
sumere « prendre, saisir ») « absorber entièrement, faire disparaître, détruire [sens propre et fig.] » en partic. « détruire en absorbant [de la nourriture] ». Le sens « accomplir » attesté pour
consumer aux
xvie-
xviies. (
Rabelais,
Pantagruel, VIII, éd. Marty-Laveaux, t. 1, p. 253 −
Corneille,
Nicomède, V, 4 ds
Littré) et le sens B ultérieurement assumé par
consommer, traduisent l'hésitation existant à cette époque entre les deux verbes, v.
consommer.