CONSOMMATION, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. Ca 1120
consummaciun « état de ce qui est mené à son accomplissement, à sa perfection » (
Psautier d'Oxford, éd. F. Michel, 118, 96 [omnis consummationis vidi finem]); fin
xiie-
xiiies.
consumacion del seule (
Sermons sur Ezéchiel de St Grégoire, 88, 22 ds T.-L.); 1645
en la consommation des temps (
Pascal,
Pensées, section IX, éd. Brunschvicg, t. 14, p. 53); 1680
consommation du mariage (
Rich.).
B. 1. 1580
consommation de bois (
Palissy,
Discours admirable, éd. A. France, p. 380); av. 1657 écon. (
Fontenelle,
Argenson ds
Littré : entretenir... une
consommation immense);
2. 1837 « boisson servie dans un établissement » (
Balzac,
César Birotteau, p. 220). A empr. au lat. class.
consummatio (de
consummare, v.
consommer) « accomplissement, achèvement, perfection » d'où en lat. chrét. « achèvement des temps, la fin du monde ». B dér. de
consommer « absorber, faire usage de » avec suff.
-ation (-tion*
); les
Observations de l'Académie Française sur les Remarques de Vaugelas (1705, t. 2, p. 10) notent que l'on doit dire
consommation de vivres et non
consomption de vivres, v.
consomption.