CONSOLIDER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. a) xiiies. méd.
consolder « cicatriser (une plaie) » (
Livre des simples médecines, éd. P. Dorveaux, § 113), forme isolée; 1314
consolider (
H. de Mondeville,
Chirurgie, 1581 ds T.-L.);
b) xvies.
consolider l'usufruit avec la propriété (
Coustumier général, t. 1, p. 501 ds
Littré,
s.v. consolidation), attest. isolée; 1690 (
Fur.);
2. a) fin
xves. [ms.] fig. « rendre plus solide, plus stable » (
Livre du roi Rambaux, ms. Arsenal 3150 ds
Gdf. Compl.); 1548 au propre (
N. du Fail,
Baliverneries ds
Œuvres facétieuses, éd. J. Assézat, 1874, t. 1, p. 182);
b) fin. (Angleterre) 1768
annuités consolidées (
Bonn.); d'où [1797 selon
FEW t. 2, p. 1077a;
cf. l'indication de
DG et de
Bonn.] 1829
consolidés subst. masc. plur. (
Boiste);
c) 1789 fin.
consolider une dette (
Archives parlementaires, 1
resérie, t. 1, p. 715, col. 1,
Cahier de doléances d'Alençon ds
Brunot t. 9, p. 1072, note 6). Empr. au lat.
consolidare proprement « rendre solide » : sens 2 a au propre en lat. impérial, au fig. en lat. chrét., 1 b en b. lat. jur.; 1 a est indirectement attesté par son dér.
consolidatio, v.
consolidation;
consolder est formé d'apr. l'a. fr.
solder, forme de
souder*; 2 b est empr. à l'angl.
consolidated annuities 1753 ds
NED (de même
consolidated debt, 1785, d'où est issu le fr.
consolider une dette), part. passé de [
to]
consolidate, fin. « consolider (une dette) ».