CONSERVATOIRE, adj. et subst. masc.
Étymol. et Hist. I. Adj. 1370-77
lieu conservatoire « lieu où l'on conserve quelque chose (ici, les produits de la terre) » (
Oresme,
Polit., 2
ep., f
o69
cds
Gdf. Compl.); 1567 dr.
juge conservatoire (
J. Papon,
Rec. d'arrestz notables, 135b ds
Barb. Misc. XIII, n
o29); 1769
actes conservatoires (
C.-J. de Ferrière,
Dict. de dr. et de pratique, t. 1, p. 36b).
II. Subst. 1778 « établissement où l'on enseigne le chant, la musique, la danse, etc. » (
L. P. de Bachaumont,
Mém. secrets pour servir à l'hist. de la république des lettres en France, XII, pp. 27-28 ds
Proschwitz Beaumarchais, p. 332); 1794
conservatoire des arts et métiers (
décret du 17 vendémiaire an 3 ds
J.-B. Duvergier,
Collection des lois, décrets, etc., Paris, 1834, t. 7, p. 292). I dér. du rad. de
conserver*, suff.
-atoire*;
cf. lat. médiév.
conservatorius. II empr. à l'ital.
conservatorio qui désigne déjà au
xvies. des écoles de musique à Naples, Venise et Palerme (v.
Lar. encyclop.; cf. 1786,
Grimm,
Corresp. litt., III, 4, 101 cité ds
Barb. Misc. XIII, n
o29), substantivation de l'adj.
conservatorio « conservatoire ».