CONNAÎTRE, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. « Savoir que quelqu'un, quelque chose existe, avoir une idée de quelqu'un, quelque chose »
1. ca 1050
conoistre en parlant d'une personne qu'on a pu voir, fréquenter (
Vie de Saint Alexis, éd. C. Storey, 360);
2. ca 1170 spéc.
connaître une femme (
Rois 3el., éd. E. R. Curtius, p. 110);
3. a) 1160-74 « avoir acquis des connaissances dans un domaine » (
Wace,
Rou, éd. H. Andresen, II, 1119);
b) ca 1230
se connaître (d'une personne) (
Merlin, f
o71 r
ods
Littré);
c) 1268
se connaître à ou en qqc. (
E. Boileau,
Livre des Métiers, éd. R. de Lespinasse et F. Bonnardot, titre LXXV, 10, p. 158);
d) 1549 dr.
connaître de (
Est.);
4. a) ca 1175 « éprouver, ressentir » (
Chr. de Troyes,
Chevalier au Lion, éd. M. Roques, 457);
b) fin du
xviies. « avoir, être soumis à » (
Bossuet,
Pensées, 33 ds
Littré).
B. « Reconnaître »
1. ca 1050 « reconnaître (quelqu'un ou quelque chose que l'on connaît déjà) » (
Vie de Saint-Alexis, éd. C. Storey, 115);
2. a) ca 1100 « reconnaître à quelqu'un une certaine supériorité » (
Roland, éd. J. Bédier, 3901);
b) 1835
ne connaître que (Ac.);
3. fin du
xiies.
connaître qqc. de qqc. « distinguer quelque chose d'avec quelque chose » (
Flore et Blancheflor, 496 ds T.-L.). Du lat. class.
cognoscere « apprendre à connaître, connaître; reconnaître; connaître d'une affaire » et « avoir commerce charnel avec ».